LA MALADIE DE LAPEYRONIE

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La maladie de Lapeyronie est une maladie qui atteint l’albuginée, qui est le tissu qui entoure les deux corps érectiles du pénis. Ce sont ces corps érectiles qui se gorgent de sang au moment de l’érection.Elle touche principalement les hommes entre 50 et 70 ans, mais n’est pas rare dans les autres tranches d’âge. Cette maladie ne prédispose pas au cancer du pénis. 

La cause et les facteurs de risque de cette maladie sont encore mal élucidés. Une des théories avancées est celle d’un important traumatisme ou de microtraumatismes à répétition conduisant à une cicatrisation aberrante de cette albuginée, avec l’apparition de plaques de fibrose plus ou moins calcifiées.

 Ces plaques, plus rigides que le tissu normal, sont responsables de déformations de la verge en érection. La phase aiguë de la maladie, c’est-à-dire lors de la formation de la plaque, peut s’accompagner de douleurs lors des érections et même parfois de douleurs permanentes.

La réalisation avant la consultation de photos du pénis en érection (en position debout avec vue de dessus et de profil) seront indispensables avant d’initier un traitement.

 La réalisation d’une échographie dans un centre dédié peut être nécessaire, mais n’est pas forcément indispensable. 

 

TRAITEMENTS DE LA MALADIE DE LAPEYRONIE

Il existe plusieurs types de traitements disponibles qui peuvent être associés selon la sévérité des douleurs et de la déformation :

  • traitement médicamenteux : anti-inflammatoires ou médicaments luttant contre la fibrose 
  • thérapie mécanique de traction par l’utilisation d’extenseur de pénis ou de pompe à érection (Vacuum)
  • injection locale dans les plaques de fibrose par du Verapamil ou des corticoïdes 
  • injection locale dans les plaques de fibrose par Plasma Riche en Plaquettes 
  • réalisation d’ondes de choc (lithotritie) au niveau des plaques 

Le traitement par injection de Collagénase (Xiapex) n’est plus disponible en France depuis le 1er janvier 2020. 

Différentes techniques chirurgicales peuvent également être proposées en cas d’échec des traitements suscités ou en cas de préférence du patient. 

Il est important de consulter rapidement les experts du Centre d’Urologie de Paris, pour une prise en charge rapide et efficace, dès la phase aiguë de la maladie de Lapeyronie

CALCULS RÉNAUX: QUESTIONS/RÉPONSES

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1/En France, combien de personnes souffrent-elles de calculs rénaux ?

Environ 10% de la population française est concernée. Les calculs  rénaux sont plus fréquents chez l’homme.

 

2/Définition exacte d’un calcul rénal:

Un calcul rénal  est un amas de cristaux qui se développent dans le rein. Cet amas peut s’engager dans le canal qui conduit les urines d’un rein à la vessie (l’uretère), et ainsi « bloquer » l’écoulement d’urine provenant de ce rein, en entraînant des douleurs (colique néphrétique).

 

3/Quel est la cause de ces calculs?

Le phénomène physique et chimique entraînant  la cristallisation des urines, est complexe. Cependant dans la plupart des situations, il s’agit d’une association de calcium avec un autre élément présent dans les urines : l’oxalate.

 

4/Quels sont les moyens d’éliminer les calculs ?

L’expulsion spontanée des calculs rénaux est souvent la règle  dans 70 % des cas. Cependant, pour les calculs qui ne « partent » pas, il existe 3 grandes techniques urologiques.

Premièrement, la lithotritie extra-corporelle (la LEC) qui permet la pulvérisation de petits calculs (moins de 1 cm, grâce à des ultrasons qui traversent la peau.

Deuxièmement, l’urétéroscopie permet quant à elle l’accès par voie naturelle (sous anesthésie générale), aux calculs rénaux, notamment s’ils sont dans l’uretère, mais aussi lorsqu’ils sont dans le rein (urétéro-rénoscopie souple).

Enfin, pour les gros calculs du rein, on effectue une intervention chirurgicale (plus rare) où l’on pratique une incision de 0,5 à 1 cm dans le dos permettant l’accès à ces gros calculs.

 

5/Sachant que les récidives sont malheureusement fréquentes( 50 % des patients rechutent dans les 5 à 7 ans, et 70 % à 10 ans),  quels sont les moyens permettant de prévenir, voire d’enrayer les récidives ?

Des mesures préventives existent et doivent être mises en place. Il s’agit essentiellement de mesures diététiques, mais parfois aussi de prises de médicaments destinés à diminuer la cristallisation des urines.